Mais nous revoilà, avec encore plein de choses à raconter, à décrire, à montrer… Car même si nos recherches d’emplois continuent plus que jamais, pour se donner de la force et du courage, nous nous évadons de temps à autre à la découverte de ces paysages somptueux. Et puis c’est quand même plus la classe de vous raconter nos randos et autres sorties que de vous faire des comptes rendu détaillés des offres que l’on prospecte…
Donc voilà un aperçu de ces premières semaines de l’année 2009.
- Le Cap Méchant et la forêt de Bois de couleurs :
Petite excursion plus au sud pour découvrir le Cap Méchant, une falaise de basalte, sculptée au fil du temps par la mer.
La roche est noire et date de diverses éruptions millénaires qui ont déviées de leur coulée principale qui se trouve beaucoup plus à l’est.
La végétation a également repris ses droits, ce qui donne un beau mélange de couleurs entre le noir, le blanc de l’écume, le vert et le bleu.
Ce même jour, après les battants des vagues, nous sommes allés trouver un peu de quiétude et de rafraîchissement à l’ombre d’une forêt de bois de couleurs, nom donnés aux arbres endémiques de La Réunion où la teinte de leur écorce varie du rouge au noir, en passant par le jaune et le bleu.
Petit aperçu des Tan Rouge, Petit Natte et autre Bois de Fer…
Jardin Botanique :
Pour pousser plus loin nos maigres connaissances sur la végétation luxuriante de l’île, nous sommes allés nous instruire un petit peu au Jardin des senteurs et des épices, vers St Philippe.
Une visite de 1h30 dans des allées bordées d’arbres et de fleurs de toute sorte, très instructrice, sur les bienfaits des plantes (la médecine douce est assez rependue ici).
D’ailleurs nous avons adopté cette pratique : la Zamal reste notre remède favori contre le moindre de nos bobo (héhéhé).
Petit Bénare
La Réunion, comme vous avez pu vous en apercevoir, offre un nombre incalculable de randonnée et de ballades en tout genre. Après un mois et demi d’échauffement sur des rando « faciles », que dis-je des « promenades », que l’on a fait les doigts dans le nez, nous sommes passés à la vitesse supérieure. Nos cuisses et nos mollets nous réclamant des efforts dignes de leur musculature parfaitement développée (hum hum), nous avons commencé les vraies randos, des trucs d’hommes, de vrais, où ça monte et ça descend pire que l’ascension de la Tour Eiffel par les escaliers…
Après avoir fait la connaissance de nos voisins, des kinés venus tenter l’expérience comme nous, et poussés par eux, nous sommes partis de bon matin en leur compagnie pour l’ascension du « Petit Bénare ». Ce point culminant à 2600M (et oui, quand on vous dit qu’on ne faisait plus que des randos viriles…) , offre un superbe point de vue sur le Cirque de Cilaos, enfin normalement,…
Pour être un homme, un vrai, il faut se lever tôt : en voiture à 6h et arrivés au début du sentier à 7h30, nous voilà parti à l’assaut de la montagne.
En avant !
Sauf qu’un homme, un vrai, sait lire une carte… Heu…Bon nous on a un peu tourné en rond au début et on a bien perdu 1h à trouver le sentier… Pas de moqueries s’il vous plait, nous n’en sommes qu’à nos début de virilité sportive…
Commence alors, après avoir passé un petit bois, une longue, très longue marche vers le sommet.
Bien qu’il ne soit que 9h du matin, le soleil est déjà haut et cogne assez fort. Le paysage est aride, des petits arbustes nous entourent, pas plus haut que nos épaules.
Autrement dit pas d’ombre… Mais nous sommes des hommes ou quoi ? On ne se laisse pas abattre, on continue la montée, même si parfois, on a pas mal chaud…
Au bout de 2h de marche, nous arrivons à un panneau indicatif qui signale le Petit Bénare à 2,6km. Comme nous sommes des hommes, des vrais, nous calculons qu’il nous faudra pas plus de 30 petites minutes de marche supplémentaire pour y arriver… Oui, bon on va pas vous mentir, nous avons mis un peu plus d’une heure…
Et quelle montée ! Le chemin a fait place à des grosses pierres qu’il faut parfois limite escalader et les arbustes se font de plus en plus rares, la végétation est comme grillée par le soleil. Et nous aussi !
On ne va pas vous cacher que cette ascension fut par moment assez rude, qu’il nous a fallu beaucoup de souffle pour réussir à maintenir notre allure, mais nous sommes cela dit assez fière de nous.
Mais arrivés au sommet les nuages avaient été plus rapides, le point de vu était assez limité…
Certain sont ravi d’être arrivé si haut (2600M, on vous le rappelle).
D’autre sont tout aussi content mais les 15 cigarettes quotidiennes tambourinant dans les poumons empêchent la moindre expression de joie et de satisfaction…
Après une petite pause, nous voilà reparti pour la descente, en empruntant un autre chemin, qui contourne le Piton Rouge.
En tout et pour tout on aura marché pendant plus de 7h, parcouru une bonne quinzaine de kilomètre avec un dénivelé total de 1000M positif, bien entendu… Même si nos cuisses et nos mollets pourtant parfaitement musclés et fuselés s’en sont rappelé pendant deux trois jours, on était étonnement surpris d’avoir réussi à garder un bon rythme durant toute la rando, sans préparation particulière (on avait pris l’apéro la veille jusqu’à minuit avec les voisins…). Quand on vous dit qu’on est des hommes, des vrais !
Grand Bassin
Découvrir l’homme, le vrai qui se cache en nous (enfin surtout pour moi, il était bien enfoui…) a éveillé notre soif de randonnées viriles, celles qui sont annotées comme « moyennement difficile » dans le Géo Guide… Et notre volonté d’explorer des endroits encore totalement inconnus pour nous, nous a amené à nous rendre à Grand Bassin, un petit hameau, complètement retranché au fond d’une large vallée encaissée par les montagnes. Pas de routes pour y accéder, seul un sentier qui descend à 700M de dénivelé pour avoir l’honneur de gouter à ce havre de paix.
Pour bien situer où nous allons mettre les pieds, nous passons d’abord par le point de vu sur Grand Bassin.
Donc tout en bas, les petites cases que vous apercevez, c’est le village, avec à sa droite la cascade du Voile de la mariée.
Et c’est parti !
On descend la falaise, tantôt exposés en plein soleil, tantôt à l’ombre de la végétation qui pousse sur la paroi.
Un super chemin, avec un dénivelé un peu abrupte dès fois, mais rappelez vous qui nous sommes maintenant… Et des vrais !
Et la vue magnifique nous accompagne tout le long, que demander de mieux comme motivation.
Et au détour d’un virage… AAAARRRRGGGG !!!!!!
Ceci est une Bib. Elle est certes un peu floue sur la photo mais c’est pour ne pas trop vous effrayer… La toile qu’elle tisse est super résistante, à ce qu’il paraît il y a même des oiseaux qui peuvent être pris au piège…
Non mais quelle horreur ! Vous vous douterez que durant tout le reste de la descente (et on en était qu’au début), mon attention était quelque peu détournée, scrutant toutes les toiles qui se trouvaient sur mon passage… Et y’en a eu ! On a beau être des hommes, des vrais, faut pas pousser !
Au bout de 1h30, nous voilà en bas ; le petit pont marque l’entrée dans le village.
Pratiquement toutes les habitations font gîtes et restaurant. En même temps, vu l’emplacement du hameau et son accessibilité, c’est la principale source de revenu pour les habitants avec l’agriculture. On nous avait fortement recommandé de manger dans l’un des resto, où le couvert est pas cher, copieux et l’accueil chaleureux. Antoine va donc réserver une table et pendant que l’on attendait que le service débute, à l’ombre dans le jardin, nous nous rendons alors compte que nous n’avons pas de liquide sur nous. Même pas 1 euro ! C’est donc en bon métro, dignes représentant de Zoreilland, que nous demandons tout penaud si ils acceptent les Cartes de crédit… La honte ! C’est sûr que dans un endroit pareil, il y a au moins trois distributeurs de billets, non ?
Du coup, pas de resto, heureusement qu’on avait prévu de quoi grignoter…
Nous continuons donc la traversée du village, où de petits chemins en terre font office de rues, pour nous rendre à la cascade.
Encore une fois le chemin est normalement fermé au public… Mais on devient habitués maintenant, on continue donc, accompagnés par toute une famille de créoles qui décident comme nous d’ignorer le panneau. La descente à la cascade est sur certains endroits assez en pente, avec de grosses pierres qu’il faut enjamber, parfois en position assise.
Arrivés au bord de la rivière, on comprend un peu pourquoi l’accès est interdit… Deux options s’offrent à nous pour rejoindre la cascade : escalader une paroi, certes pas très haute mais avec des prises bien cachées, ou traverser la rivière, mais il y a beaucoup de courant… Antoine a choisi la varappe. Et c’est le seul… Tous les hommes de la famille qui nous accompagnent se sont mis à l’eau, formant un barrage humain contre le courant. Et ils ont tout fait passer, à la chaine : sacs, chaussures, femmes et enfants… Je me suis alors joint à ce drôle de cortège. Sympa comme traversée !
Puis il a fallu retraverser la rivière à un endroit plus calme, pour se retrouver au pied de la cascade.
Splendide !
Petit rappel, là ; la cascade est tout en bas à droite…
On pic nique, on prend des photos et on se baigne, puis on reprend le chemin inverse.
A deux seulement, la retraversée de la rivière a été un peu plus sportive…
En retournant au village, nous nous sommes arrêtés dans la rivière en amont de la cascade.
Petite trempette bien méritée et bien agréable, le soleil étant vraiment au plus haut et au plus chaud.
Après ces quelques moments de détente, il a fallu songer tout de même à rentrer. Même si cet endroit est synonyme de paradis. Quand on pense à tout ce qu’on a descendu, il va nous en falloir du courage pour tout remonter…
Aller hop ! On commence. Les premiers temps sont quand même un peu ardue, surtout pour moi (vive la cigarette !)… Mais au bout d’un moment, on commence à trouver notre rythme. On est bien, on se sent pousser des ailes. Une, deux, une deux ! On est trop fort, on est des hommes, des vrais. Allez, demain on enchaîne sur le Piton des Neiges. Et puis on va se reconvertir comme guides de haute montagne, on marche vraiment super bien, on est des dieux de la grimpette, des as du dénivelé…
Le passage d’une dame, la quarantaine, que l’on avait déjà croisé un peu plus bas alors qu’elle descendait, anéantis tous nos rêves de randonneurs de l’extrême. Elle nous double tranquillement, en souriant et sans une goutte de sueur… Et en courant… Pfou ! La montée va être longue… Et on ne vous parle pas, bien sûre, des locaux croisés à une vitesse de croisière à faire pâlir un marathonien, qui remonte la pente sans efforts et pieds nus ou en savate deux doigts…
Cela dit, on aura quand même réussi à remonter en 1h30, ce qui est vraiment pas mal pour des sportifs dans notre genre !
Finalement on a réfléchit et on va attendre un peu pour l’ascension du Piton, le temps n’est pas terrible en ce moment…
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